Desperate Housewives > 4.07 : You Can't Judge A Book By It's Cover
Grandiose. Depuis quatre ans, la série nous en a fait voir de toutes les couleurs, d'abord excellente, puis mauvaise, ensuite intelligente mais par moments soporifiques, elle a désormais effacée certains de ses défauts pour se concentrer sur des éléments meilleurs, avec un résultat assez incroyable. Je ne me suis pas ennuyé une seule fois depuis ce début de saison, et je dois avouer, que malgré quelques directions scénaristiques pas forcément bien développées (le cancer de Lynette), on a le droit chaque semaines à des épisodes exceptionnels. Ce qui est encore le cas avec ce septième épisode, qui remet un peu le drama au goût du jour pour un mélange détonnant. Desperate nous a tout fait cette saison, mais mieux, elle a tout fait en bien. Evènement : Même Susan s'est révélée intéréssante dans cette épisode et il est même possible que Teri Hatcher m'ait ému. Incroyable mais vrai donc. Si il ne faut pas croire aux miracles, on peut croire à la résurrection, de certaines séries tout du moins. Un résultat pétillant donc, avec quatres wives en pleine forme, et même si Bree ou Susan étaient légèrement en dessous, ce n'est pas bien grave, vu que j'ai vraiment passé un bon moment en leur compagnie, en plus des autres moments de l'épisode.
Bon, donc, de bout en bout, mais je vais commencer par la moins bonne intrigue cette semaine, et, surprise, il s'agit de Bree. C'est plutôt bon, mais c'est un peu convenu, malgré un sujet intéréssant abordé, quelques remarques qui font mouche et un bel humour. Bree veut faire circoncir le petit Benjamin Hodges, et évidemment, l'intrigue est prétexte aux gags que l'on connaît, heureusement Desperate ne tombe pas totalement dans la facilité, malgré une intrigue assez prévisible. On en retiendra le très bon affrontement entre Orson et Bree, leur duo toujours excellent, avec une scène de fin, à la fois dramatique, réaliste et très touchante : Bree ne considère pas Orson comme le père de Benjamin. On pose le problème d'une très bonne manière, et même si on va certainement pas assez loin, la scène est excellente. Le visage d'Orson exprime toute l'attitude du personnage et rien que pour son regard, on comprent le comment du pourquoi. Vraiment une très bonne scène. Pour le reste de l'intrigue, c'est, comme dit plus haut, très prévisible, mais rien de bien mauvais. On a aussi la bonne scène du dîner avec Susan et Mike ainsi que quelques gags bien vus. Côté déception, j'ai trouvé qu'il manquait Danielle dans cet épisode, et qu'il est un peu facile d'évacuer le personnage comme ça. J'espère voir d'avantage de scènes entre elle, Bree et le bébé, pour creuser cette relation un peu particulière.
Deuxième wive à passer sur le grill, et donc intrigue légèrement meilleure à celle de Bree, c'est celle de Susan. Je l'aurais classé dernière si il n'y avait pas eu les dernières minutes de l'épisode, où la très bonne performance de Teri Hatcher est à signaler, vu que dans ce registre, il est rare de voir Teri excellée. Comme depuis le début de la saison, Mike est mis en avant. Cette fois-ci, on nous ressort l'intrigue de la drogue, et de l'addiction de Mike, qui revient à la charge, après que Bree ait trouvé un cachet, qui ne ressemble pas vraiment à un cachet d'aspirine. L'intrigue n'est pas forcément développer au mieux, mais c'est aussi car elle ne prend pas beaucoup de temps sur l'épisode, et qu'on veut la traiter sur le ton de l'humour. Elle aurait peut-être été plus réussi, en axant plus sur le personnage de Mike, que sur les inquiétudes de Susan. Mais pour une fois, je comprends Susan. Ce que Mike fait, alors qu'il va bientôt avoir un bébé, ce n'est pas digne d'un adulte, d'un père. La scène finale, là encore très dramatique (mais l'épisode est rempli de scènes comme celles-ci), est vraiment réussie. Teri Hatcher m'a fait passer un peu d'émotion, et son engueulade avec Mike était pour moi justifiée. J'aurais trouvé le tout un peu facile si Mike avait vulgairement jeté ses cachets, mais il va les récupérer par la suite. C'est à la fois con comme truc, mais c'est bien pour la suite de l'intrigue. Enfin, on aurait peut-être pu se débrouiller autrement.
Lynette se fait voler la première place le temps d'un épisode, malgré une bonne intrigue que j'ai vraiment apprécié. Pour la première fois, on voit les soeurs de cette dernière, et comme la mère, ce sont deux garces. L'intrigue est traitée avec humour, et l'inversement des rôles au début avec la mère de Lynette ramenant un homme à la maison était très marrant. J'ai bien aimé aussi la scène où Lynette se sauve du restaurant. Ce développement est assez innatendu, mais j'ai vraiment bien aimé comment les scénaristes ont négocié le tout, on est dans une intrigue de transition, mais tout est très bon. Là encore, le problème familiale est posée d'une manière très simple et efficace. On en fait pas trois tonnes comme on avait pu le faire et on joue sur des dialogues bons, des situations amusantes et quelques scènes excellentes. Le fait que Lynette se dispute avec ses deux soeurs dans la scène finale, et se résoud à prendre sa mère est très bonne. Au final, même si c'est un peu bête que l'intrigue se clot comme ça, avec la mère s'en allant, mais finalement, je suis content qu'elle parte, puisque sinon l'intrigue n'aurait pas servi à grand chose.
Et autre surprise de l'épisode, la meilleure intrigue de l'épisode revient à Gaby, dont les frasques avec Victor m'auront fait pouffer de rire à plusieurs reprises. Depuis le début de la saison, le petit carré qu'elle forme avec Carlos, Victor et Eddie est très sympa à suivre, et je pense qu'on peut dire qu'on est arrivé à son sommet. Le coup du bateau et du "meurtre" était excellent, et toute la manigance qu'il y a autour de même. J'ai déjà vu mieux dans Desperate, mais c'était vraiment très agréable, comme les autres intrigues d'ailleurs. Intrigue plus comique que les autres, et où, malheureusement, Eddie n'a pas pu se glisser. Dommage, on a perdu une nouvelle occasion de foutre un gros bordel comme on sait les faire. Après, si c'est la mort de Victor qu'on annonçait dans les bandes-annonce de la saison 4, c'est un peu une facilité scénaristique. Mais avec ceux de Desperate, on ne sait jamais, tordus comme ils sont (et c'est une qualité), il n'y aura certainement pas de miracle, mais il se pourrait bien qu'une résurrection arrive. "Vicky II, le retour", j'en salive déjà.
Côté Katherine, c'est aussi très bien. On avance pas mal dans le mystère et on a la confirmation que Katherine est une vraie garce, et qu'elle a Dylan sous sa coupe. J'attends vraiment de savoir ce qu'il y a dessous ce mystère de famille, car ça semble vraiment bien ammené. A noter la très bonne scène où Katherine parle à sa fille, qui est encore plus frustrante lorsque l'on comprend qu'il s'agit d'un mensonge (même si on y a tous évidemment pensé).
Bilan : Un très bon épisode, comme d'habitude. On avance de nouvelles intrigues, certaines de transition (Bree, Lynette), d'autres de conclusion (Gaby ?), ou d'autres lançant de nouvelles pistes (Susan). Pourtant, aucune intrigue n'est exceptionelle, mais aucune intrigue n'est passable non plus, on a quatres intrigues très homogènes, avec des thèmes abordés intéréssants, des développements plutôt réussis, de l'humour, et un retour du drame en force avec particulièrement trois scènes poignantes, plus des altercations dans tous les sens. C'est bon, c'est très bon, et j'espère que la qualité survivra longtemps, c'est à dire au delà de la grève, puisque si Desperate est assurée de revenir la saison prochaine, même en cas de grève prolongée, avec un bon paquet de téléspectateurs, il n'est pas sûr que la qualité continue d'être au rendez-vous après un long break, et des tas d'ennuis sur le plan de la trame a réglé, puisque si on suit le schéma habituel (c'est à dire les nouvelles saisons démarrant dans une période proche de la diffusion), il faudra faire un long saut dans l'intrigue, mettant fin à des pistes excellentes.
Note : 16/20.
Bonus : La Bande-Annonce des deux prochains épisodes, avec un aperçu du 409, qui s'annonce sportif.